C’est la culture populaire qui nous le dit. On raconte que les cheveux de Marie Antoinette sont devenus blanc dans la nuit qui précéda son éxecution. On a vu aussi comment le Président Barack Obama a rapidement grisonné au fils des mois de son mandat. Mais est-il vrai pour autant que le stress et l’anxiété peuvent provoquer un changement de couleur si rapide?

Les chercheurs se sont penchés sur la question et n’ont toujours pas réussi a trouver une réponse tangible. Ce qu’ils savent c’est que tout est lié aux pigments du cheveu.

Quelque soit la pigmentation. bruns, roux, ou blonds, les cheveux sont colorés grâce à la mélanine. C’est la même molécule que celle qui colore notre peau lorsqu’elle est exposée aux rayons du soleil. La mélanine est donc aussi sécrétée par des mélanocytes situées au niveau de l’unité de pigmentation du follicule du cheveu. Elle est ensuite incorporée dans les kératinocytes qui eux synthétisent le principal composant de nos cheveux connu sous le nom de la kératine.

La première explication serait qu’en vieillissant, ce mécanisme de sécrétion s’essouffle en partie à cause du cycle capillaire. Un cheveu vit environ entre 2 et 6 ans, durée au bout de laquelle il tombe. Après une phase de repos plus ou moins longue chez les individus (il y a débat mais généralement ce cycle est plus court chez les femmes que chez les hommes), l’unité de pigmentation doit se reformer à partir de mélanocytes de reserve. Malheureusement le nombre de ces cellules décroît progressivement à chaque cycle de renouvellement (pour des raisons encore discutées par les scientifiques). Après une dizaine de cycles (soit à l’âge moyen de 40 ans), le nombre de mélanocytes est alors trop faible pour donner de la couleur au cheveu. Sans mélanine incorporée, le nouveau cheveu qui commence à pousser reste donc blanc!

La seconde hypothèse serait que le cheveux blanchit de l’intérieur plutot que de subir une dépigmentation. Le coupable? le péroxide d’hydrogene, oui la même molécule que celle utilisé pour parfaire votre look “Eminem”. Le follicule du cheveu en secrète en micro particules qui sont absorbées par un enzyme appellé catalase. En 2009 les recherches ont démontré que la production de catalase diminue en vieillissant, laissant peu à peu le péroxide d’hydrogène envahir les follicules. Une hypothese qui n’est pas encore vérifiée mais sur laquelle planchent de nombreux chercheurs.

Ce dont on est maintenant tout à fait certain, c’est l’influence du stress sur notre santé. En 2011, le prix Nobel Robert Lefkowitz a demontré ses effets négatifs jusque dans la transformation de notre ADN, avec des changements de notre patrimoine génétique – y compris le gène du cheveux. Pour en faire la démonstration ultime, la seule facon serait de plonger des volontaires dans un état prolongé de grande panique. Hummm…. Même bien payé on a pas encore trouvé de candidats pour se préter à ces recherches et je ne m’avance pas trop pour dire que ce n’est pas demain la veille!!!

Peut-etre faudrait-il juste ne pas trop stresser à propos de nos cheveux blanc!